Le conseil des ministres du 09 aout 2023 au Burkina Faso adopté la création de la Société nationale des substances précieuses (SONASP) en remplacement l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS).
Elle sera au cœur de l’exploitation, la transformation et la commercialisation de l’or et des substances précieuses pour mieux en tirer profit pour le pays. La SONASP travaillera à la promotion de la mécanisation d’une exploitation minière responsable et durable. Cette société d’Etat détiendra des titres miniers et des autorisations minières puis devra créer une raffinerie de l’or et des substances précieuses.
Avec la nouvelle société l’impact négatifs de l’exploitation artisanale sur l’environnement, la sécurité des sites, la fraude dans la commercialisation, le travail des enfants sur les sites seront endigués. Les compagnies minières qui opèrent dans le pays composent depuis quelques années avec la menace terroriste, les obligeant parfois à fermer des mines. C’est le cas en 2022 de la mine de Taparko exploitée par le russe Nordgold. D’importants sites d’exploitation aurifère, tels les mines Karma, Boungou, Essakane, ont subi de nombreuses attaques meurtrières.
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L’or est un véritable pilier de l’économie du Burkina Faso, représentant plus de 16 % du PIB et 80 % des exportations. En 2021, les mines d’or du Burkina Faso ont livré 66,85 tonnes.
En clair, il s’agit d’une réforme qui fait suite à l’initiative d’une loi modificative du code minier en avril 2023. La mise en place d’une chaîne de transformation locale de ce produit minier pourrait générer des revenus encore plus importants pour les caisses de l’État.
Djibril COULIBALLY
