(Passeport de l’AES) – L’Alliance des Etats du Sahel (AES) renforce son éloignement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Après l’annonce de leur retrait le 28 janvier 2024 de l’organisation régionale, tout se déroule comme sur des chapeaux de roues pour une désintégration dans cette partie de l’Afrique. Actuellement au niveau des trois pays sahéliens, c’est l’étape du passeport biométrique sans le sceau de la CEDEAO.
« Dans les prochains jours, un nouveau passeport biométrique de l’AES sera mis en circulation dans le but d’harmoniser les documents de voyage dans notre espace commun et de faciliter la mobilité de nos citoyens à travers le monde «. a annoncé le Colonel Assimi GOÏTA Président de la transition du Mali, Président en exercice de l’AES lors d’une allocution télévisée ce dimanche 15 septembre 2024, veille du premier anniversaire de la création de l’AES.
Ainsi, le Niger et le Mali rejoignent le Burkina Faso sous la coupole du Capitaine Ibrahim TRAORE, président de la transition qui a dévoilé le 3 septembre dernier un nouveau passeport biométrique burkinabé, sans le sceau et la mention CEDEAO.
La mise en circulation de ce document de voyage changera la mise en œuvre des conventions de libre circulation des biens et des personnes signées dans la CEDEAO. Pour se rendre dans certains pays de la CEDEAO, ces 72 millions Sahéliens (population des 03 pays) devront estampiller leurs passeports d’un visa. Sur les 15 pays de la région, les ressortissants ne pourront se rendre que dans 05 sans visa. A moins de compter sur les politiques d’attraction de certains pays tel le Bénin qui prônent des entrées sans visa pour tous les ressortissants africains.
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Sinon en effet, les ressortissants de l’AES ne pourront que compter sur les textes de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) si leurs Etats actaient la rupture avec le passeport de la CEDEAO. Ils ne pourront se déplacer librement que dans cinq pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Togo. En fait, le Traité du 10 janvier 1994 instituant l’UEMOA entré en vigueur le 1er aout 1994 garantit la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre ses États membres. Selon les dispositions du Traité, la libre circulation des personnes signifie que tout ressortissant de l’Union a le droit de se déplacer librement d’un Etat Membre à un autre sans entrave aucune. Cela se traduit également par le droit de résidence, le droit d’établissement et la libre prestation de services.
« Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports et aux réseaux de communication », a-t-il le Chef d’Etat malien.
Ainsi le repli de l’AES est consommé, la réintégration de la CEDEAO, pour laquelle des médiateurs tels Faure GNASSINGBE et Bassirou Diomaye FAYE sont commis, devient un rêve irréalisable.
Il faut souligner que c’est en début 2025 que la sortie du Mali, Burkina Faso et Niger de la CEDEAO sera actée si on estime qu’ils ont formellement saisi l’organisation après l’annonce du 28 janvier 2024.
Younouss SIDIBE
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