(Guinée- Bissau) – Le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) a autorisé ce mercredi 28 août 2024, le décaissement immédiat de 5,44 millions de DTS (7, 3 millions de dollars) soit 4, 376 milliards FCFA à la Guinée- Bissau. Ce financement qui tient d’un accord de trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) qui a été approuvé le 30 janvier 2023 vient pour accompagner les réformes économiques en cours.
Soutenir les besoins de financement de la balance des paiements et des finances publiques de la Guinée-Bissau. C’est ce à quoi est destinée l’enveloppe du FMI. Bien que l’économie semble prête à rebondir, elle demeure vulnérable à des risques significatifs, internes et externes. A titre illustratif, la production de noix de cajou a augmenté de 8 %, passant de 200 000 tonnes en 2022 à 260 000 tonnes en 2023. La croissance économique devrait ainsi atteindre 5 % en 2024.
Selon le FMI, l’engagement des autorités à mener une série de réformes ambitieuses commence à porter ses fruits. Elles doivent poursuivre leur ambitieux programme de réformes structurelles pour améliorer la mobilisation des recettes intérieures, renforcer le contrôle des dépenses et améliorer la gouvernance.
Le montant total des fonds reçus dans le cadre de cette FEC atteint 20,047 milliards FCFA (33,44 millions de dollars) sur un total de 23 ,020 milliards FCFA ( 38,4 millions de dollars).
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Quelques recommandations ont été formulées par le FMI aux autorités de la Guinée-Bissau. « La consolidation budgétaire reste essentielle pour réduire les vulnérabilités et assurer la viabilité de la dette et la stabilité macroéconomique. Elle doit être soutenue par une rationalisation stricte des dépenses non prioritaires et de la mobilisation des recettes… » Les autorités mettent en œuvre des réformes structurelles qui sont essentielles au succès du programme. Des mesures urgentes doivent être prises pour atténuer les risques budgétaires liés à la société de services publics. Les autorités doivent également continuer à faire progresser le désengagement de la banque sous-capitalisée, notamment par le biais de plans d’urgence. En outre, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la gouvernance, en particulier la transparence des marchés publics et des informations sur la propriété effective, qui sont des étapes essentielles pour améliorer l’efficacité de la lutte contre la corruption et de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », conseille le FMI.
Soulignons que l’économie de la Guinée-Bissau est très vulnérable aux fluctuations des prix internationaux et à la production de noix de cajou qui représente 90 % des exportations et 10 % du PIB.
Moussa DIOP














