Le mardi 22 juin 2021 s’est ouverte à Dakar, loin des massifs de Fouta Djallon, la cinquième réunion du comité de pilotage des vestiges autour de cette montagne. Au cours des quatre jours d’échange (du 22 au 25 juin), les participants feront le point d’exécution du projet au niveau des huit Etats membres.
La gestion du massif, les enjeux et défis liés à la participation des Etats et organismes du bassin seront également au cœur des échanges entre les membres du comité et les participants à cette réunion. Ils discuteront aussi du rapport de la revue à mi-parcours du projet et feront donc des recommandations pour l’atteinte des objectifs qu’ils se sont fixés. Ces 4 jours d’activités permettront aux huit pays membres de définir un mécanisme pour un compte rendu périodique et d’apporter des contributions pour le choix d’un arrimage institutionnel et juridique efficace du Prai-Mfd (Comité de pilotage du projet de gestion intégrée des ressources naturelles du massif du Fouta Djallon) à la commission de la Cedeao.
La nécessité d’une démarche régionale pour l’aménagement intégré du Fouta Djallon a été reconnue depuis 1959. Mme Stephen Tchicaye Bientia, fonctionnaire principale chargée des Politiques au Bureau sous régional de la Fao pour l’Afrique de l’Ouest, a rappelé que ce besoin a été reconnu à la conférence internationale sur les sols, tenue à Dalaba en Guinée. L’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO), l’Unesco et l’United nations Soudano-sahélien office (l’UNSO) ont ensemble mis sur pied le Prai-Mfd. L’objectif du Prai-Mfd est « de garantir la protection et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles du massif afin de contribuer à améliorer les niveaux de vie de la population vivant dans les hauts plateaux », a-t-elle dit.
Ce programme concerne les huit pays tributaires des eaux provenant du massif que sont la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone. La Fao se félicite en effet, de pouvoir organiser cette réunion préparatoire du comité de pilotage et participer activement, aux côtés des gouvernements membres à la mise en œuvre de cet important projet qui contribuera à améliorer la protection de l’environnement, les écosystèmes du Massif et de même que les moyens de subsistance des populations vivants dans le Massif.
Impactant environs 81 952 Km², le massif de Fouta Djallon est riche de savanes arborées, forêts ouvertes, forêts galeries et vastes plaines. Il représente alors un grand gisement pour l’agriculture, la pêche et l’élevage pour les populations qui y vivent. Penser à le préserver, c’est soutenir l’économie de plusieurs millions de personnes dans 8 pays.
De Dakar, Audace D. AHOUANGNIMON














