(Mine d’or de Taparko)- Le permis d’exploitation industrielle de la grande mine d’or de Taparko dans la province du Namentenga, région des Koulsé est retiré. Ainsi en a décidé le gouvernement burkinabé après adoption d’un rapport en Conseil des ministres ce jeudi 11 septembre 2025.
Et pour cause ! Les litiges judiciaires dans lesquelles est plongée la Société des mines de Taparko (SOMITA S.A) devenue Taparko Mining S.A et les manquements aux engagements socio-économiques à elle assignés.
Ainsi, au regard de ce tableau peu reluisant et conformément à l’article 126 de la loi n°016-2024/ALT du 18 juillet 2024 portant Code minier au Burkina Faso, l’Etat a décidé du retrait du titre minier de la société en raison « des litiges et des différends susceptibles de menacer l’ordre public et d’entamer l’image du secteur minier dans son ensemble ».
Selon le gouvernement, le retrait du permis permettra à l’Etat d’exploiter lui-même, le gisement afin de générer plus de ressources pour répondre aux attentes des populations et faire face aux défis sécuritaires.
En fait, dans une correspondance en date du 9 avril 2022 signée de Alexander Hagan Mensa alors Directeur général de SOMITA SA, la cessation d’activités de l’entreprise avait été annoncée pour des raisons sécuritaires. Cet arrêt n’est pas sans impact sur la production.
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En mai 2023, le management du groupe Nordgold a quitté l’actionnariat de la Société des Mines de Taparko (SOMITA). Les actions ont été cédées à la société Skygold Resources, une Société à Responsabilité Limitée (SARL) de droit malien. C’est l’essentiel du message que les nouveaux repreneurs de Taparko ont adressé aux autorités burkinabés pour les informer de la reprise des activités de cette mine.
La production d’or au Burkina Faso a diminué industriellement entre 2021 et 2024, passant de 67 à 53 tonnes. Malgré cette baisse, la hausse des prix de l’or a compensé la chute de la production, et des mesures, comme un code minier révisé en 2024, visent à augmenter les revenus et à relancer le secteur. Le pays s’appuie sur des investissements étrangers, principalement australiens et canadiens, et vise à mieux contrôler l’exploitation artisanale et semi- mécanisée par la création de centres de traitement mutualisé.
Ce secteur est un pilier de l’économie burkinabè, contribuant de manière significative au Produit Intérieur Brut (PIB), aux recettes fiscales et aux exportations du pays. Il s’agit du premier poste d’exportation, représentant souvent plus de 70 % du total, et du secteur minier dans son ensemble participe à plus de 20 % du PIB national et des recettes budgétaires.
Djibril COULLIBALY














