UEMOA : le Bénin, pays à fort taux d’inclusion financière

Le secteur financier a été très dynamique avec des efforts accrus et des réformes ces dernières années au Bénin. Ceci s’est traduit par une évolution de la courbe sur le niveau d’inclusion financière entre 2009 et 2019. C’est ce que révèle un rapport de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur l’état de l’inclusion financière dans l’espace UEMOA. 

En effet, le niveau global de l’inclusion financière, appréhendé à partir d’un indice synthétique dont la valeur est comprise entre 0 et 1, est ressorti dans l’UEMOA à 0,499 en 2019, contre 0,205 en 2009, soit une progression de +143,41% en une décennie, selon les données officielles de la BCEAO. Au Bénin, cet indice synthétique qui était établi à 0,167 en 2009 est passé à 0,614 en 2019. Selon le rapport de la BCEAO, l’indice synthétique est calculé en tenant compte d’un ensemble de sept indicateurs, dont les indicateurs d’utilisation et des coûts des services financiers. Il traduit une situation d’exclusion totale lorsque la valeur de l’indice est proche de 0 et une inclusion financière aboutie lorsque l’indice est proche de 1. Avec le chiffre (0,614), le Bénin tutoie le seuil (01) de l’indice synthétique et figure parmi les pays à fort taux d’inclusion financière de l’Uemoa sur les dix dernières années. Ce niveau d’inclusion financière du Bénin n’est pas le fruit du hasard. Sous l’administration Talon, plusieurs initiatives ont été prises notamment avec l’élaboration de la politique nationale sur l’inclusion financière, le lancement du microcrédit mobile, du microcrédit Alafia, le développement des services financiers portés par des opérateurs de téléphonie mobile, la dématérialisation des services financiers des banques, des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), etc. Les populations dans une proportion croissante ont désormais plus facilement accès aux services financiers. Ces différentes initiatives prises par le gouvernement Talon ont sans doute contribué à faire progresser la courbe de l’inclusion financière ces dernières années au Bénin. En plus du Bénin (0,614), les pays comme le Sénégal (0,604), la Côte d’Ivoire (0,601) et le Burkina Faso (0,594) sont des États de l’Union à enregistrer les niveaux d’inclusion financière les plus élevés. A l’opposé, la Guinée-Bissau (0,225) et le Niger (0,236) sont les pays qui enregistrent les niveaux d’inclusion financière les plus faibles de l’Uemoa. Si en dix ans, la courbe de l’inclusion financière est en progression, des efforts restent encore à faire dans les États membres de l’Union pour réduire encore plus le nombre de personnes privées des services financiers. L’inclusion financière, selon la Banque mondiale, définit la possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et de services financiers utiles et adaptés à leurs besoins. Il s’agit des services de transactions, de paiements, d’épargne, de crédit et d’assurance proposés par des prestataires fiables.

Florent AHOTONDJI

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici