Togo : la BTCI cédée à IB Holding du magnat Mahamadou Bonkoungou

Le conseil des ministres réuni le 11 août à Lomé a adopté deux projets de décrets dont l’un fixe les modalités et le prix de cession d’une partie des actions de l’Etat dans le capital social de la banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI).

Après la vague de privatisations du début des années 2010, qui avaient vu la BTD et la BIA-Togo cédés respectivement à Oragroup et à Attijariwafa Bank, c’est le tour de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI). Dans sa volonté de favoriser l’investissement privé dans des secteurs productifs afin d’accélérer la croissance économique, le gouvernement a engagé un processus de cession d’une partie de ses actions dans certaines entreprises publiques dont le capital social de la banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI). C’est dans ce cadre que conformément aux dispositions légales, une commission d’évaluation des privatisations (COMEP) a été mise en place afin de procéder à l’évaluation de ladite société, de donner son avis sur le projet de cession et de proposer le juste prix.

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En fin de compte, c’est la société de droit togolais IB Holding de Mahamadou Bonkoungou, le magnat des BTP, dotée d’un capital de 30 milliards de F CFA qui décroche une participation de contrôle. C’est-à-dire 90% des actions détenues par l’Etat. Pour l’instant, le montant de cession n’a pas été dévoilé. Mais selon le compte-rendu du conseil des ministres, “dans la conduite de ce processus de privatisation qui devra assurément favoriser la contribution du système bancaire au financement de l’économie nationale, le gouvernement, qui conserve 10% du capital, veillera à la préservation des intérêts des employés ainsi qu’à la consolidation du système financier”. 

IB Holding a été retenu par l’Etat sur 5 soumissionnaires parmi lesquels le groupe panafricain Ecobank à l’issue de l’appel d’offres lancé. En effet, cette cession est l’acte dernier d’un long processus entamé depuis 2008 mais entrecoupé par un projet de fusion de la BTCI et l’UTB (Union Togolaise de Banque), deux banques du secteur. Mais suspendu en 2017 pour s’ouvrir aux nouvelles opportunités du marché bancaire. Pour mémoire, treize postulants avaient manifesté un intérêt en 2008. Aujourd’hui, ils sont une centaine d’investisseurs ayant exprimé leur intérêt quant à la privatisation de la BTCI.

De Lomé, Modeste TOFFOHOSSOU

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