L’Etat du Sénégal a, à travers la Société nationale de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine bâti (SOGEPA), levé mardi 26 avril dernier, un Sukuk record de 330 milliards de F CFA. Réalisé avec le concours de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), ces ressources permettront au pays de financer plusieurs projets de développement économiques et de faire de profits.
Le premier emprunt obligataire (Sukuk) émis avec le soutien de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a été un succès. Destiné au Sénégal, il a permis de mobiliser un montant record de 330 milliards de F CFA.
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Dans le détail, ce Sukuk est réalisé à travers une émission simultanée de trois tranches avec une marge de profit respective de 5,80 %, 5,95 % et 6,10 %. Ainsi, les deux premières tranches de maturité respective de 7 et 10 ans ont mobilisées chacune, un montant de 55 milliards de F CFA. Quant au troisième de 15 ans, il a été souscrit à 220 milliards de F CFA et ceux pendant trois jours par des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient avec un taux de couverture supérieur à 110%
Cette levée, d’après les informations du ministère des Finances et du Budget du Sénégal, permettra au gouvernement du Sénégal de réaliser des investissements au plan national pour conforter le contrôle de l’Etat sur des actifs stratégiques touchant à notre souveraineté ou à forte rentabilité. Mais également, la prise de participation dans des activités telles que le Port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’Autoroute à péage.
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Aussi, il vient concrétiser, l’approche novatrice de l’Etat du Sénégal concernant la gestion de son patrimoine bâti, à travers la SOGEPA. Sans oublier, la valorisation du patrimoine bâti de l’Etat, dans le cadre de cette opération, permet d’en faire un levier de soutien à la politique de gestion des finances publiques et d’amélioration du parc d’immeubles à usage administratif. Une manière pour lui, de réaliser des économies substantielles sur les charges locatives d’immeubles à usage administratif.
Retenons que le Sukuk est un titre financier islamique qui est l’équivalent d’une obligation dans la finance classique et respectant les préceptes religieux de la charia. Il représente une alternative pour des investisseurs qui ne souhaitent pas percevoir des intérêts conformément aux principes de leurs croyances religieuses.
Ronie Floride AGAMMA
