Initié par le gouvernement béninois au profit des ménages pauvres, le programme national de filet de protection sociale GBESSOKE sera amélioré et sa couverture sera élargie. Ainsi, il deviendra le Programme de filet de protection sociale productif du Bénin (FPSP) avec un appui financier de 100 millions de dollars, soit 61 milliards de Francs CFA, de l’Association internationale de développement (IDA), sous le couvert de la Banque mondiale.
C’est une bonne nouvelle pour les ménages pauvres du Bénin. A travers un communiqué en date du 24 mars 2023, la Banque mondiale a approuvé un financement de 100 millions de dollars pour le Bénin afin de renforcer et d’élargir la couverture des ménages pauvres dans le filet de protection sociale. Ainsi, il sera mis en œuvre le Programme de filet de protection sociale productif du Bénin (FPSP) visant spécifiquement à étendre le programme national de filet de protection sociale GBESSOKE et à améliorer sa capacité à mieux soutenir les ménages pauvres en cas de chocs. Au moins 150 000 personnes, représentant 61 % des ménages extrêmement pauvres figurant dans le registre social, bénéficieront du programme, qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2027. « Malgré une croissance économique significative ces dernières années, la pauvreté reste élevée au Bénin. Les multiples chocs en cours, notamment ceux liés au changement climatique, à la COVID-19 et à l’inflation, affectent de manière disproportionnée les plus vulnérables », a précisé la Banque mondiale avant d’ajouter : « Nous sommes déterminés à soutenir le gouvernement du Bénin dans ses efforts pour étendre les programmes sociaux et améliorer leur efficacité afin d’obtenir un impact plus important sur la réduction de la pauvreté à long terme. »
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Dans la mise en œuvre de ce programme, le gouvernement béninois devra déloquer 128 millions de dollars.
Pour rappel, au Bénin, près de 85 % de la population active travaille dans l’économie informelle, ce qui la rend très vulnérable aux chocs, tandis qu’un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 3,20 $ par jour. Malgré les efforts déployés, les dépenses publiques consacrées aux programmes d’assistance sociale restent faibles, à hauteur de 0,05 % du PIB. En raison de sa grande vulnérabilité aux chocs, y compris aux chocs climatiques, le Bénin a besoin d’un programme de protection sociale adaptatif capable de s’étendre pour améliorer la résilience des ménages et de les soutenir en cas de chocs.
Dèlofon T. HOUETOHOSSOU