La journée du mardi 28 février 2023 ne s’est pas déroulée comme d’habitude au Port de Cotonou. Et pour cause, les dockers ont effectué un mouvement de protestation. Ils exigent le paiement de leurs salaires du mois de février 2023.
Ils sont mécontents. Ce sont les dockers. Ils ont protesté contre le non-paiement de leurs salaires, en observant un mouvement d’arrêt de travail. Le doigt accusateur est orienté vers le Bureau d’embauche unique créé pour la gestion des occasionnels qui n’aurait pas satisfait tous les dockers ayant travaillé au cours du mois de février 2023. En réponse, Laurent FATON, administrateur principal de ladite structure donne des explications. Tout en confirmant l’existence de retards dans le paiement des salaires envers les manifestants, il a souligné que : « pour les sept premiers de jour de travail, une avance a été payée à certains dockers, d’autres ayant refusé ». Ensuite, au titre de la semaine suivante (8èmeau 14ème jour), ils ont été payés par virement bancaire. Le virement a été également fait au sujet des salaires de la période du 15 au 19 février. Par contre, précise-t-il, aucune paie n’a été effectuée pour les travaux du 20 au 26 février. Mais cela n’est dû à difficulté de trésorerie.
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Selon Laurent FATON, les retards de paiement sont dus à des difficultés qui sont liées à la technologie. En effet, explique -t- il, la banque partenaire du Bureau d’embauche unique a connu une panne technique.
Un mauvais présage
Le conseil des ministres du 30 novembre 2022 a dissout la Société béninoise des manutentions portuaires (SOBEMAP) en créant le Bureau d’embauche unique censé assurer une meilleure gestion des dockers en leur offrant de meilleures conditions de travail et de vie. Mais chose curieuse, dans l’opérationnalisation, les promesses, pour l’heure, n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Les difficultés de paiement, quelle que soit leur origine, viennent apporter l’eau au moulin de ceux qui ont déjà alerté sur des risques de perte d’emploi pour les dockers. D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle pour les Béninois. Depuis l’avènement du régime de Patrice TALON en 2026, les dissolutions de sociétés n’ont jamais abouti au maintien intégral des travailleurs. Vu sous cet angle, les dockers peuvent perdre leur emploi du jour au lendemain.
Dèlofon T. HOUETOHOSSOU