Nigeria : La Dangote Farms Limited recherche désespérément de la tomate à transformer

L’usine de transformation de tomate du nigérian Aliko Dangote peine à décoller faute d’insuffisance en matière première locale. En cette période de crise sanitaire due au Covid-19 et la hausse de prix des produits de grande consommation, la Dangote Farms Limite traine une fois de plus dans des difficultés.

Plus rien ne va pour la Dangote Farms Limited. Inaugurée en 2016, l’unité de transformation de tomate du richissime nigérian Aliko Dangote connaît une nouvelle crise. Avec une transformation estimée à 1200 tonnes de tomates par jour, l’usine n’est qu’aujourd’hui à 20% de sa capacité productive.

« Nous n’avons pas été en mesure de traiter une quantité suffisante de tomates pour assurer le succès de nos opérations », a déclaré Abdulkarim Kaita, directeur général de Dangote Farms Limited, rapporté par l’agence de presse américaine Bloomberg.

Situé dans la ville de Kano, au nord du Nigeria, la Dangote Farms Limited, est spécialisée dans la production de tomate concentrée. Une initiative dont les résultats visent à réduire l’importation du Nigeria de la Chine de cette denrée alimentaire. Une grande innovation pour le pays mais qui, depuis sa mise en place ne cesse de rencontrer des difficultés. Il faut dire qu’avant l’installation de cette usine, le Nigeria dépense en moyenne 360 millions de dollars par an pour ses besoins en tomate concentré. Ce qui est estimé à 2,3 millions de tonnes.

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Après la destruction de vastes étendues de culture de tomates par les parasites en 2017 et pour pallier aux problèmes de manque de financement et de semences de qualité, que connaît le secteur, la Dangote Farms Limited a instauré en 2019, un projet de création d’une serre géante. L’objectif du projet, c’est de produire entre 3000 et 350 millions de tonnes de plants de tomates hybrides à même de revitaliser la production nationale. L’initiative n’a visiblement pas mis l’usine à l’abris puisqu’elle peine à trouver de matières premières locales pour reprendre sa production.

A noter qu’au Nigeria, la culture de la tomate emploie environ 200 000 personnes mais, les banques rechignent toujours à prêter aux agriculteurs malgré la volonté du président Muhammadu Buhari de booster la production locale. 

Ronie Floride AGAMMA

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