Gestion des fonds COVID-19 au Togo: Les irrégularités révélées par la Cour des comptes  

Les fonds destinés à la riposte de la pandémie de Covid-19 ont été objet de mauvaise gestion. Ce que signifie le rapport de la Cour des comptes du pays qui actuellement beaucoup de vagues dans le pays.

De 86 pages, ce rapport d’audit du Fonds de riposte et de solidarité COVID-19 (FRSC) en mis en place en mai 2020 est en ligne sur le portail numérique de la Cour des comptes. Cette mobilisation financière est dédiée aux dépenses pour contrer le coronavirus dans le pays. L’audit porte sur la gestion de ces fonds au titre de 2020 dont les opérations s’étalent sur cette année et 2021.

Comme irrégularités, il se dégage que les marchés exécutés dans ce cadre ont été attribués au mépris de toutes les règles en la matière. A titre illustratif, au Ministère en charge du Commerce, 31,5 tonnes de riz ont été achetées pour plus de 8,5 milliards de francs CFA sans commande explicite. On ne retrouve aucune trace qui justifie l’engagement de l’État dans cette acquisition. La même maldonne a été enregistrée au niveau du Ministère de l’agriculture avec des commandes gré à gré d’engrais portant sur un montant de 4,5 milliards. Pour l’accueil des voyageurs à destination du Togo pendant le pic de la crise, des préfets ont réquisitionné des hôtels et auberges à la place du Ministère du Tourisme sans aucune orthodoxie. Ils ont procédé oralement, des virements effectués sur des comptes bancaires personnels, soit des promoteurs d’hôtels membres du comité local de gestion de la riposte, soit sur le compte de gérants d’hôtels ou encore sur des comptes bancaires de structure commerciale n’ayant aucun lien avec l’hôtel.Les fonds destinés au plus démunis gérés par le ministère de l’Économie numérique n’a pu échapper à la mauvaise gestion. Cette enveloppe de 13 milliards FCFA a réparti aux plus démunis à travers les opérateurs télécoms Moov Africa et Togocom a subi des coups de sécateur. Selon le rapport environ 800 millions FCFA n’ont pas été dépensés.

Le Togo n’est pas le seul pays de la sous-région à connaitre cette situation. Il y a quelques mois, le Bénin s’est révélé avec un rapport de la Cour des comptes sur la question. Au Sénégal, le rapport d’audit a non seulement noté des malversations mais a été source de violentes manifestations dans le pays.

Raoul HOUNSOUNOU

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