Gestion des dockers : une mesure pour éviter la congestion du Port de Cotonou

Après la dissolution de la Société béninoise des manutentions portuaires (SOBEMAP), le gouvernement a mis en place le Bureau d’embauche unique GIE, avec à sa tête Laurent FATON, pour gérer la main d’œuvre docker dans les ports. Malheureusement, cette gestion est décriée par les dockers. Et pour sauver ces acteurs intervenant sur les plateformes portuaires, le gouvernement retire l’exclusivité accordée à la nouvelle structure dans l’organisation de l’embauche. Et pour cause !

Il y a quelques jours, on pouvait craindre la congestion de l’enceinte portuaire. Après des mouvements en coups de semonce, les dockers ont boycotté l’activité portuaire. Des conteneurs s’entassaient sur la plateforme logistique suscitant des inquiétudes chez les commissionnaires en douane agréés. Le séjour prolongé des importations dans l’enceinte portuaire ne serait pas sans impact sur les prix des produits importés. Car le consommateur final aura à payer pour le surcout lié au séjour des conteneurs au Port.

Il faut siffler la fin de la pagaille. C’est l’interprétation qu’on peut faire suite à la modification du décret accordant, au Bureau d’embauche unique GIE, l’exclusivité du recrutement et de la gestion des dockers. En effet, le texte de loi indique en son article 2 que : « Le Bureau d’embauche unique GIE est le seul organisme chargé de l’embauche, de la gestion et de la mise à disposition des structures utilisatrices, de la main d’œuvre docker dans les ports et sur les plateformes logistiques portuaires en République du Bénin, que ce soient les ports secs ou les plateformes logistiques portuaires.

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Toutefois, les dockers spécialisés dans la conduite des appareils de levage et de transbordement, notamment les grues, portiques et chariots élévateurs peuvent être directement recrutés et employés par les sociétés de manutention… ».

C’est dire que les problèmes de gestion qui, d’ailleurs, ont été décriés par les dockers avec à la clé, des mouvements de protestation, n’auront plus droit de cité. Ainsi l’effectif de travailleurs à la charge du Bureau d’embauche unique GIE que dirige Laurent FATON sera réduit. Ce qui lui permettra, peut-être, de mieux gérer afin d’éviter le boycott des activités dans l’enceinte portuaire. Et dans cette situation, les plus heureux, ce sont les dockers spécialisés qui seront directement recrutés par les sociétés. Les autres, par contre, devront continuer de subir les affres liées aux difficultés de gestion de Laurent FATON.

Dèlofon T. HOUETOHOSSOU

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