Forum Brésil- Afrique : La BAD plaide pour une hausse des investissements

(Forum Brésil- Afrique) – À l’occasion de la 11e édition du Forum Brésil– Afrique qui s’est tenue du 31 octobre au 1er novembre derniers à São Paulo, au Brésil, sous le thème : « Investissement et développement : le Brésil et l’Afrique s’engagent avec le monde », la délégation de la Banque africaine de développement a estimé qu’il était nécessaire de renforcer la collaboration avec le Brésil par le biais du Pacte lusophone multipartenaires. C’est dans le cadre d’attirer davantage de capitaux privés et de cofinancements pour les transactions liées au secteur privé.

Pour rappel, le Pacte lusophone a été lancé en décembre 2018 en tant que plateforme de coopération pour les investissements entre le Groupe de la Banque africaine de développement, le Portugal et six pays africains (Angola, Cabo Verde, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Mozambique et São Tomé-et-Principe) connus sous le nom de « PALOP » (Pays africains de langue officielle portugaise). Le Pacte lusophone a été mis en place dans le but d’attirer des investissements substantiels, de concevoir des solutions sur mesure pour les petits États insulaires et de débloquer le développement du secteur privé et le commerce dans et entre les nations lusophones.

Attirer davantage d’investisseurs

Après avoir pris part à une table ronde sur les tendances et les opportunités du marché entre les deux régions, Moono MUPOTOLA, présidente du comité permanent du Pacte lusophone a soutenu que « le secteur privé portugais devrait tirer parti des opportunités offertes par l’Accord de libre-échange continental africain et utiliser le Pacte lusophone et les pays de langue portugaise comme porte d’entrée dans le marché africain », a-t-elle fait savoir.

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Pour sa part, Nana SPIO-GARBRAH, cheffe de la Division solutions clients de la BAD, a mis l’accent sur les instruments financiers, notamment le financement du commerce et les garanties contre les risques politiques, disponibles pour mobiliser les investisseurs internationaux en Afrique. Surtout que l’Afrique bénéficie d’un traitement de créancier privilégié de la BAD. « Il n’y a plus d’excuses pour que les investisseurs avisés se détournent du continent. Les synergies entre les deux régions sont indéniables et les retours sur investissement dans l’industrie manufacturière ou dans les infrastructures, qu’il s’agisse de l’aviation, des ports ou des chemins de fer, sont attractifs », a déclaré la cheffe de la Division solutions clients.

Selon la BAD, en 2021, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique ont atteint 16 milliards de dollars et ont bondi de près de 40 % en 2022. Il se remarque que, près de 4 % des exportations brésiliennes se font à destination de l’Afrique. D’où la nécessité d’accroître les échanges.

Yenga Fazili wã BIREGEYA

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