Financement vert de la BAD : Le Bénin et la Côte d’Ivoire premiers bénéficiaires

La Banque Africaine de Développement (BAD) veut déployer son initiative de financement vert de la banque verte africaine. Pour l’amorce c’est le Bénin et la Côte d’Ivoire qui sont les bénéficiaires des premières facilités.

La Caisse des dépôts et consignations du Bénin (CDC Bénin) et la Banque nationale d’investissement en Côte d’Ivoire (BNI) sont les premières institutions publiques africaines retenues par la banque panafricaine. Environ 1,6 million de dollars, c’est l’enveloppe destinée à ce financement. La mise en place de la banque verte vise à soutenir la mise en œuvre des programmes climatiques des pays africains confrontés à d’importants défis liés au financement de ceux-ci.  

Dans sa mission de promouvoir une croissance résiliente, verte et durable, la BAD a lancé en novembre 2022, l’initiative de la Banque verte africaine en soutien à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays africains qui restent confrontés à d’importants défis pour financer leur transition climatique. Le dispositif a été lancé après une évaluation de la BAD et les fonds d’investissement climatiques dans six pays africains, notamment le Bénin, le Ghana, le Mozambique, la Tunisie, l’Ouganda et la Zambie. Elle a fait passer l’accès au financement mondial de 3% actuellement à 10% d’ici 2030.

Selon la note d’information de la BAD, « alors que les besoins d’investissement résultant des contributions déterminées au niveau national sont estimés à 2 800 milliards de dollars américains d’ici à 2030, les fonds investis sur le continent ne représentent qu’une infime part des flux mondiaux de financement vert, et la part couverte par le secteur privé reste limitée »

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Kevin KARIUKI vice- président de la BAD chargé de l’Energie, de l’Electricité, du Climat et de la Croissance verte affirme que « l’initiative de la Banque verte africaine est un outil puissant pour réduire les coûts de financement et mobiliser les investissements du secteur privé dans l’action climatique en Afrique. »

L’initiative devrait permettre de renforcer la capacité des institutions financières locales à constituer une solide réserve de projets verts bancables tout en dé-risquant les investissements et en renforçant la confiance à long terme des investisseurs à l’égard des projets résilients aux changements climatiques et à faible émission de carbone en Afrique.

Selon Solomon QUAYNOR, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, « cette assistance technique renforcera la gouvernance climatique des institutions financières locales, l’origination et le suivi des projets verts, ce qui est donc essentiel pour attirer les capitaux privés en renforçant la confiance des investisseurs sur le long terme. »

La coordinatrice de l’initiative, Audrey-Cynthia YAMADJAKO a déclaré qu’environ 1,6 million de dollars avaient déjà été mobilisés pour la création des deux premières facilités. Elle a ajouté que les facilités de financement vert, nouvellement créées ou hébergées dans des institutions financières existantes, sont « la solution pour mobiliser des fonds privés à grande échelle dans le cadre de l’action climatique ».

Amèdé MAHOUTONKPE

Source : BAD

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