(Croissance en 2024) – Le Fonds Monétaire International (FMI) a révisé ses perspectives pour l’année prochaine. En Afrique subsaharienne et précisément dans l’UEMOA, 2024 sera meilleure à 2023.Les dernières éditions sont publiées la semaine précédant les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui se sont tenues au Maroc (9-15 octobre)
Le FMI prévoit pour le Bénin en 2024 6,3% de croissance pour le Bénin contre 5,5% en 2023 ; le Burkina Faso 6,4% contre 4,4% ; Côte d’Ivoire 6,6% contre 6,2 % en 2023 ; la Guinée-Bissau 5,0% contre 4,5% ; le Mali 4,8% contre 4,5% ; le Niger 11,1% contre 4,1% ; le Sénégal 8,8% contre 4,1% et le Togo 5,3% contre 5,4%. En effet, l’institution de Bretton Wood estime que le redressement économique a commencé. En juin 2023, la croissance attendue dans l’UEMOA pour 2023 était de 7%. Mais il se constate que ce taux n’aura pas été atteint.
Lire aussi:
« L’année 2023 aura été difficile, mais l’activité économique de la région devrait rebondir l’année prochaine (…) Le choc inflationniste entraîné par la guerre menée par la Russie à l’Ukraine a causé une hausse des taux d’intérêt dans le monde entier, dont les effets se sont faits nettement sentir cette année (…) L’Afrique subsaharienne subit le ralentissement de la demande internationale, la hausse des taux d’intérêt au niveau mondial, le creusement des écarts de rendements observés sur les obligations souveraines et des pressions constantes sur les taux de change ; (…) Ces facteurs ont concouru à une grave pénurie de financements, un choc de plus pour une région qui se remet à peine de la pandémie de COVID-19. » Morceaux choisis du rapport de l’institution sise à Washington.
La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir à 2,5 % en 2023, après avoir atteint 3,6 % l’année dernière. Elle devrait ensuite remonter à 3,7 % en 2024 et à 4,1 % en 2025. La région devrait cependant enregistrer une contraction de son PIB par habitant de 0,1 % pour la période 2015-2025. Soit une « décennie perdue » de croissance atone pour une région confrontée à de nombreux défis : des niveaux de revenu par habitant obstinément faibles, des pressions budgétaires croissantes exacerbées par le lourd fardeau de l’endettement et un besoin urgent de création d’emplois. Face à ces difficultés multiformes, les pays doivent mener de grandes réformes qui permettront de favoriser la prospérité économique, réduire la pauvreté et créer des possibilités d’emploi durables dans la région. Pour cela, il est indispensable de bâtir un écosystème qui facilite l’entrée, la stabilité et la croissance des entreprises, ainsi que le développement de compétences qui répondent à leurs besoins.
Amèdé MAHOUTONKPE