Inauguré le 10 mai 2021, le pont Kazungula, long de 923 mètres (forme une courbe au-dessus du fleuve Zambèze) facilitera la traversée entre la Zambie et le Botswana avec en prime, une augmentation du trafic synonyme de retombées économiques.
De meilleures perspectives pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Le pont Kazungula, équipé d’une voie de chemin de fer, qui une fois en service assurera encore plus de fluidité a été livré avec un poste frontière à guichet unique. “Les ponts de cette envergure constituent autant de passerelles entre nos États et nos peuples qu’un facteur de fluidité économique sans lesquels rien de durable ne peut être construit pour l’unité et la solidarité africaine, et la prospérité de notre continent”, a estimé le président de l’Union africaine, le Congolais Félix Tshisekedi, un des cinq chefs d’État présents à la cérémonie d’inauguration.
Mike Fitzmaurice, président de l’association des transporteurs routiers d’Afrique de l’Est et australe (Fesarta), indiquera pour sa part qu’avant le pont c’était un cauchemar : “Seuls les deux bacs zambiens faisaient la traversée. Une centaine de camions seulement pouvaient passer chaque jour. Désormais, ce sera entre 150 et 180 camions par jour”
Leila Farah Mokaddem, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe, partenaire du projet souligne que le temps de transit va être diminué de six jours à un jour, un gain de temps considérable. “Et un jour, c’est six heures. Donc l’élimination de ces retards va avoir un impact important”.
“C’est évident que le trafic va augmenter, je dirais même qu’il va tripler par rapport à aujourd’hui. Désormais ces camions peuvent faire deux allers-retours supplémentaires au Congo par mois. Et je pense qu’on peut même ajouter au trafic global, les camions venant de Namibie et du Zimbabwe qui vont privilégier la route via le Botswana”, a indiqué Clinton van Vuuren, directeur d’une entreprise spécialisée dans la distribution de carburants pour les poids lourds au Botswana.
Le coût global de cette œuvre s’élève à 260 millions de dollars.
Sandic DIKPE
