(Céréales du Niger)- Par un communiqué en date du 16 octobre 2024, le gouvernement nigérien a suspendu l’exportation de plusieurs produits céréaliers clés. Seuls le Mali et le Burkina Faso restent des destinations autorisées pour ces vivriers produits dans le pays du Général Abdourahamane TIANI.
Le riz paddy, le riz blanchi (produit localement sur les rives du fleuve Niger) , le mil, le sorgho, le maïs et le niébé(variété de haricot) .. sont les produits concernés par cette suspension en vigueur depuis les arrêtés interministériels du 26 juin et du 02 octobre 2024. « Ces interdictions ne s’appliquent pas aux exportations à destination » du Mali et du Burkina Faso, deux voisins également dirigés par des militaires qui forment avec le Niger l’Alliance des Etats du Sahel (AES). L’objectif visé par l’exécutif nigérien est la stabilisation du marché intérieur et le garanti de la sécurité alimentaire aux populations.
Par ce communiqué de presse, le gouvernement annonce la mise en place de mécanismes garantissant des revenus équitables aux producteurs locaux. Pour ce faire, un appui sera fait à la commercialisation locale et une révision des prix d’achat suivra pour protéger les revenus des agriculteurs affectés par l’interdiction.
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Des instructions fermes ont été données aux autorités locales ( gouverneurs, préfets et administrateurs des communes) pour assurer le respect rigoureux de cette décision. Des sanctions pénales pourront être prises envers les contrevenants, et des cargaisons saisies et réaffectées à l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) sans possibilité de restitution et sans préjudice des sanctions administratives et/ou pénales.
Le Niger est un important réservoir d’approvisionnement en céréales, en particulier pour certains Etats du Nigeria voisin. Les principales céréales produites au Niger occupent une superficie d’environ 27 851,58 hectares soit 17% de la superficie totale du pays pour une production estimée en 2022 à 5 917 460 tonnes
Il faut dire que le Niger qui garde sa frontière avec le Bénin, fermée subit de plein fouets une accélération de l’inflation car l’approvisionnement régulier de ses marchés est perturbé. L’accès au Port de Cotonou, façade maritime naturelle, est boudé.
Aboudou DIARRA














