Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) connaitra une hausse dans les jours à venir au Burkina Faso. C’est une annonce capitale faite le 22 juin 2023 après les négociations de la première session extraordinaire de la Commission Consultative du Travail (CCT) au titre de l’année 2023 sous l’égide du Ministre d’Etat en charge du travail Bassolma BAZIE
46,65% d’augmentation. Etabli à 30.684 FCFA depuis 2006, le SMIG passera à 45.000FCFA après les concertations bipartites entre les centrales syndicales et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB). Selon Moussa DIALLO représentant de l’Unité d’action syndicale (UAS), le montant fixé est en dessous de la proposition de la plateforme des syndicats en 2021 qui est de 60.000 FCFA. Le porte-voix des travailleurs burkinabé affirme qu’il s’agit d‘’un pas en avant », bien que n’étant pas ‘’totalement satisfait ».
Cet accord entre employés et employeurs sera consacré par un décret en vue de la rendre applicable. En 48 heures, les 24 commissaires (12 titulaires et 12 suppléants) vont examiner les projets de décrets fixant les salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG) et portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une commission nationale du SMIG.
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Pour Bassolma BAZIE, l’importance de ces textes dans l’amélioration des conditions de vie des travailleurs est aussi un gage de productivité des entreprises et participe à l’apaisement du climat social. Le représentant du CNPB, Simon SANOU, a salué la dynamique de concertation engagée par le gouvernement avec les partenaires sociaux en vue de trouver un seuil d’ajustement consensuel, économiquement soutenable et mutuellement avantageux.
Au regard de l’inflation dans l’espace UEMOA, les Etats procèdent depuis le début de l’année 2023 au relèvement du SMIG. Ainsi il est passé de 35.000 à 52.500 FCFA au Togo (+50%), de 40.000 à 52.000FCFA au Bénin (+30%) puis de 60.000 à 75000 FCFA en Côte d’Ivoire (+25%)
Djibril COULIBALLY
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