Les États-Unis ferment la porte de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), la Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, au Mali en décidant de son exclusion le 02 janvier 2022. Par cette décision, ce pays de l’Afrique de l’ouest ne jouira plus des avantages de cet accord commercial.
Le Mali est retiré de l’accord au même titre que deux autres pays africains, la Guinée et l’Éthiopie pour non respect de certaines conditions relatives entre autres aux droits de l’Homme et à la bonne gouvernance.
La décision de cette exclusion de l’AGOA, annonce l’administration Joe Biden, est motivée par des actions prises par chacun de leurs gouvernements en violation des statuts de l’AGOA. Dans un communiqué en date du 2 janvier 2022, la représentation américaine au Commerce (USTR) a mentionné les actions incriminées en indiquant que, ” l’administration Biden-Harris est profondément préoccupée par le changement anticonstitutionnel des gouvernements de Guinée et du Mali” et s’inquiète des “violations flagrantes des droits humains internationalement reconnus, perpétrées par le gouvernement éthiopien et d’autres parties dans le conflit qui s’étend dans le nord de l’Éthiopie “.
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Cette exclusion qui est une sanction économique, pour ces trois pays dont deux (Guinée et le Mali) sont dirigés par une junte militaire à la suite d’un coup d’État, les prive jusqu’à nouvel ordre, de bénéficier des réductions de taxes à l’importation en faveur des produits africains, instaurées dans le cadre de l’AGOA. Toutefois, les États-Unis ouvrent la voie pour une possible réintégration de ces pays dans l’accord. ” Chaque pays a des repères clairs pour une voie vers la réintégration et l’administration travaillera avec leurs gouvernements pour atteindre cet objectif”, ont-ils mentionné dans leur communiqué.
Sandric DIKPE
