(Plateforme Afrique- Asie)- La Banque africaine de développement a annoncé vendredi le lancement d’une nouvelle initiative, la Plateforme Afrique- Asie (A-A), dédiée à la promotion du transfert de connaissances entre l’Afrique et l’Asie. Cette plateforme assurera un échange réciproque de technologies et d’innovations entre les deux continents. Une cérémonie de lancement s’est déroulée à l’Université des Nations unies à Tokyo. Sidi Ould Tah, président du Groupe de la Banque africaine de développement, Francis Petersen, vice-chancelier et recteur de l’université de Pretoria, et Teruo Fujii, président de l’université de Tokyo, ont participé à l’événement. La Banque africaine de développement a organisé cet événement avec le soutien des deux universités.
La plateforme, qui est soutenue par le Policy and Human Resource Development Grant (PHRDG) — le fonds fiduciaire du Japon au sein de la Banque africaine de développement — comprend plusieurs composantes clés. Il s’agit notamment de la mise en place d’un partenariat de connaissances Afrique-Asie, du développement d’un dialogue de connaissances soutenant des initiatives dans les secteurs privé et public en Afrique, et du renforcement des capacités de recherche individuelles et institutionnelles par la promotion de la mise en réseau et de la recherche interuniversitaires.
La cérémonie fait suite à la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9) qui s’est tenue à Yokohama, au Japon, en août 2025, sous le thème « Cocréer des solutions innovantes avec l’Afrique », qui s’aligne sur la priorité accordée par la plateforme au partage des connaissances.
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Les dirigeants des institutions ont fait part de leurs réactions.
« La plateforme Afrique-Asie pour les nouvelles initiatives de partenariat public-privé, que nous lançons aujourd’hui, constitue la prochaine frontière de notre collaboration. Le succès de ce projet pilote apportera une preuve cruciale de la viabilité et de l’impact de l’établissement de liens entre l’Afrique et l’Asie par le biais de partenariats innovants », a déclaré M. Ould Tah. « En faisant de notre jeunesse un moteur de l’innovation et de l’entrepreneuriat, ancré par de solides partenariats public-privé, nous construisons un marché africain attractif, pour promouvoir les investissements, créer des emplois de qualité, nous attaquer aux causes profondes des migrations dangereuses et de l’insécurité, tout en favorisant un avenir sûr et prospère », a-t-il ajouté.
« Les partenariats entre les pays asiatiques et africains présentent un modèle idéal dans lequel les acteurs publics et privés des deux continents collaborent, cocréent et stimulent l’innovation. Bien que des distances géographiques et institutionnelles importantes demeurent entre les acteurs asiatiques et africains, les universités sont stratégiquement positionnées pour combler ces fossés. Les universités sont idéalement placées pour jouer ce rôle grâce à leur capacité de production de connaissances interdisciplinaires et transdisciplinaires, leurs réseaux locaux et mondiaux, et leur rôle de rassembleurs », a déclaré M. Peterson.
« La plateforme Afrique-Asie servira de socle à l’échange de connaissances en reliant les chercheurs, les décideurs politiques et les entrepreneurs. Elle favorisera de nouveaux partenariats commerciaux, des recherches conjointes sur les politiques publiques, et offrira aux étudiants et aux jeunes professionnels des opportunités d’apprentissage mutuel à travers les continents », a déclaré M. Teruo Fujii.
Cette nouvelle initiative vient compléter les projets d’innovation existants de la Banque, tels que la phase 2 de l’Université panafricaine et le projet ENNOVA, une plateforme d’innovation et d’entrepreneuriat alimentée par l’IA, qui offre aux parties prenantes un accès à des études de marché, à des possibilités de renforcement des capacités, à des ressources en matière de connaissances, à des opportunités de financement et à des outils pour le prototypage et l’incubation.
À l’occasion du déploiement de cette plateforme, les dirigeants des organisations chargées de la mise en œuvre (le Groupe de la Banque africaine de développement, l’Université de Pretoria et l’École supérieure de politique publique de l’Université de Tokyo) se sont engagés à ce que leurs organisations coopèrent entre elles, ainsi qu’avec toutes les autres parties prenantes, afin d’atteindre ses objectifs et de contribuer à la promotion du développement des compétences, de l’entrepreneuriat des jeunes et de l’innovation, pour un développement durable de l’Afrique.
Source : BAD














