Niger: Revalorisation significative du SMIG…Les conséquences possibles

(Revalorisation du SMIG)- Réuni en Conseil des ministres le 22 octobre dernier sous la présidence effective du Général Abdourahamane TIANI, le gouvernement nigérien a décidé d’un relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) pour les travailleurs.

De 30047 à 42000FCFA soit une augmentation d’environ 40%. Le gouvernement nigérien a rehaussé le SMIG pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et soutenir la consommation. Cette mesure est le fruit du dialogue  entre les partenaires sociaux et le gouvernement.

Le relèvement du SMIG favorisera la productivité et sera source de motivation dans les secteurs public et privé.

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Toufefois, cette revalorisation  peut aussi avoir des conséquences négatives telles que l’inflation et une pression accrue sur les entreprises, notamment en raison de la forte part de l’économie informelle. La mise en œuvre effective de cette mesure est un défi, d’autant plus que son impact est limité pour les travailleurs du secteur informel, qui constituent une part importante de la main-d’œuvre.

Après le coup d’État de juillet 2023 au Niger, le paiement des salaires des fonctionnaires a été perturbé par les sanctions imposées par la CEDEAO, entraînant des retards et une crise de trésorerie. Bien que des versements partiels aient eu lieu, les retards persistent encore en 2025, provoquant des alertes syndicales. Dans un tel contexte, la revalorisation du SMIG pourrait rallonger les impayés et compliquer la situation dans cette économie sous tension.

En 2025, l’économie du Niger est caractérisée par une forte croissance du PIB, soutenue principalement par l’exportation de pétrole, mais elle fait face à des défis persistants tels que les risques de surendettement et l’insécurité. Bien que les prévisions indiquent une décélération par rapport à 2024, la croissance devrait rester forte à environ 7,9% selon certaines estimations. L’inflation devrait baisser grâce à la production agricole et au retour à la normale des chaînes d’approvisionnement, mais le risque de pauvreté extrême demeure élevé. 

Aboudou DIARRA

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